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5...Double meurtre d'enfants de Montigny-lès-Metz ;
***Article du 06 avril 2020 - dernière modification le 20 avril 2020 ;
— Rétrospective de l'INA sur le double meurtre d'enfants de Montigny-lès-Metz —
- Sur le double meurtre d'enfants Montigny-lès-Metz : 28 septembre 1986 : Francis Heaulme -
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Par Elsa Vigoureux - Publié le 09 mai 2017 - l'OBS.
"Le goût du sang dans la bouche"
Extrait :
L'ordre des extraits est changé pour coller au sujet du double crime de Montigny-lès-Metz :
""_""Jean-François Abgrall —- Enquêteur à la section de recherches de la gendarmerie de Rennes en 1989, a interrogé Francis Heaume à plusieurs reprises.""
""Tout ce que dit Francis Heaulme est bon, mais ce n’est pas à sa bonne place, résume Jean-François Abgrall.""
Jamais anodins, selon Abgrall. Et ses tabous. Il n’évoque jamais un "meurtre", du "sexe", ou des "enfants". Il ne fait jamais rien de grave, il lui arrive seulement des "pépins". Ainsi nomme-t-il ses crimes. Qu’il raconte à sa manière : en formant des aveux qui n’en ont jamais l’air, des petites histoires, ou des détails transposés d’un moment ou d’un lieu vers un autre, qu’il parsème et mêle à la surface des meurtres qu’il nie. Ainsi confie-t-il au gendarme :
"être passé dans l’est de la France, avoir vu une rue, un talus sur la droite, une voie de chemin de fer en haut, un stop, des enfants qui lui ont jeté des cailloux. Il dit être revenu en arrière pour les corriger, et après il raconte qu’il y avait des policiers et des pompiers partout". C’était en mars 1992, alors que Patrick Dils avait été jugé et condamné pour l’affaire de Montigny-lès-Metz.
Le gendarme n’a pas vérifié, le dossier était élucidé.
Mais en 2002, quand le mystère est rouvert, Jean-François Abgrall entend Heaulme dans le cadre du double-meurtre d’Alexandre Beckrich et Cyril Beining. Le tueur connaît son risque, il dit cette fois "qu’il n’a rien à voir dans cette histoire, et évoque sans qu’on le sollicite un tronc d’arbre qu’il a pris et mis dans son coffre". Il répond d’un meurtre par un autre. Parle en réalité du petit enfant belge, Joris, 9 ans, qu’il a tué en l’étranglant de ses mains en avril 1989. ""_""
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L'enquêteur qui a arrêté Francis Heaulme raconte sa rencontre avec le tueur
Par Julien Libouret - Le Figaro 14/12/2018 - Francis Heaulme a fait allusion à Montigny-lès-Metz dans une autre affaire
""_"" Francis Heaulme a fait allusion à Montigny-lès-Metz dans une autre affaire
Le gendarme poursuit sa déposition. Précis, il s'attaque aux différentes déclarations que Francis Heaulme a pu faire devant les enquêteurs dans toutes les affaires où il a été impliqué. L'enquêteur explique comment l'accusé mélange les faits, les affaires et a fait allusion au double meurtre de Montigny-lès-Metz dans un autre dossier criminel. Ainsi, devant un enquêteur qui travaille sur le meurtre de Joris Viville, 9 ans, commis en 1989, il y fera plusieurs allusions : il dira notamment que cet enfant avait le short baissé. «Or, c'est Alexandre Beckrich qui a le pantalon baissé à Montigny-lès-Metz». À ce même enquêteur, il évoquera aussi des enfants qui lui jettent des cailloux. Une situation qui ne colle pas du tout avec le meurtre de Joris Viville mais qui correspond à l'affaire de Montigny-lès-Metz, résume le gendarme à la barre. ""_""
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Quels peuvent être les remords de la juge d'instruction ? Quels peuvent être les remords de la police ?
En effet Francis Heaulme posait de gros problèmes à son employeur; a-t-il été entendu par les enquêteurs, alors qu'il travaillait dans cette zone qu'il pouvait connaître ?
Francis Heaulme chez CTBE, à 400 m du lieu du double meurtre, du 8 septembre au 8 octobre 1986.
Une hospitalisation en psychiatrie (Bon-Secours / Metz - aujourd'hui quartier Coeur Impérial) de Francis Heaulme en octobre 1986 , "une hospitalisation refuge pour échapper aux enquêteurs", dit le gendarme Francis Hans.
Donne lieu à une terrible confidence sous forme de déposition aux services de police : témoin de l'automne 1986 - bien avant les aveux de Patrick Dils (intervention de Maître Jean-Marc Florand à 3 minutes 39 dans l'extrait de l'émission d'Elise Lucet).
Le 30 décembre 1986, Francis Heaulme étranglait Annick Maurice avec un ou des complices, séjournant comme lui au centre de désintoxication de Maizeroy à 22 km de la rue Venizelos (Montigny-lès-Metz).
Autre remarque :
Le talus du double meurtre est à gauche après la sortie du pont (nommé tunnel sur le croquis). Francis Heaulme a une excellente mémoire visuelle.
—Le besoin d'exprimer sans dénoncer ses crimes. Le talus est à droite en venant de CTBE.
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Quel a été l'impact des aveux de Patrick Dils sur les recherches du véritable assassin ?
Francis Heaulme condamné à la prison à vie en appel à Reims le 21 décembre 2018, pour le double meurtre du 28 septembre 1986 de Montigny-lès-Metz,
n'a pas reconnu explicitement ses 2 crimes.
D'où le désespoir des familles des petites victimes.
reste aussi 34 ans après : un ou des personnages sans noms liés à l'affaire.
Cette lettre anonyme
écrite par Francis Heaulme, tendrait à dénoncer
une 3ème personne.
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Je dois clore cet article.
Pourquoi me suis-je intéressé à cette affaire ?
Quels regrets ?
Après avoir lu le livre de Patrick Dils "Je voulais juste rentrer chez moi" , lecture que j'ai confronté à mes recherches Internet. L'innocence de Patrick Dils ne fait aucun doute. Quant à la justice et la police, elles ne sont pas forcément à condamner. Elles peuvent dysfonctionner.
L'intérêt a été de comprendre pourquoi Patrick Dils est innocent et même si Francis Heaulme a été condamné pour ce double meurtre, pourquoi il peut subsister un doute sur sa culpabilité. Il a démontré en une phrase : Patrick Dils ne pouvait pas massacrer ainsi les 2 enfants, exposant sa propre humanité.
Pas de regrets sur la connaissance de cette affaire, sans Internet à tous les niveaux : 1987 - 2000, impossible au grand public que je suis, de se faire une opinion crédible. L'affaire est revenue sur le devant de la scène fin 2018, avec la condamnation de Francis Heaulme en appel, permettant une accumulation d'informations exploitables.
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